En francés
Gaston Miron dit dans l’un de ses beaux vers: «Je n’ai jamais voyagé vers un autre pays que toi, mon pays». En un sens, c’est vrai et très peu narcissique malgré ce que l’on pourrait en penser. Une collègue du Conservatoire Royal de Bruxelles m’a fait découvrir un aspect de la modernité de Nelligan chez qui elle ne voyait pourtant au départ qu’un simple calque de Rimbaud ou Baudelaire. Dans la même ville et capitale, alors que je donnais quelques conférences à l'Université libre, un autre collègue me laissait à entendre que la représentation de l’espace dans nos Imaginaires respectifs devaient peu se ressembler, la Belgique étant un petit pays et le Canada, un territoire d’espaces fous.
En español
Gaston Miron dice en uno de sús hermosos versos: «Je n’ai jamais voyagé vers un autre pays que toi, mon pays». (No he viajado nunca hacia otro país que no fueras tu, país mío.) En cierto sentido es verdad y muy poco narcisista a pesar de lo que pudiera pensarse. Una colega del Conservatoire Royal de Bruselas me hizo descubrir un aspecto de la modernidad de Neiligan, en quien ella sólo veía al comienzo un simple calco de Rimbaud o de Baudelaire. En la misma ciudad y capital, en la que por entonces daba algunas conferencias en la Universidad libre, otro colega me sugería que la representación del espacio en nuestros imaginarios respectivos debía asemejarse muy poco, siendo Bélgica un pequeño país y Canadá un territorio de inmensos espacios.