On se propose d’appliquer le deuxième Principe de la Thermodynamique au problème de la sensation thermique. Les deux sources invoquées sont la température interne de l’homéotherme et la température biologique de la Terre. On est amené à distinguer, de part et d’autre de la température de bien être, un côté chaud et un côté froid. Dans les deux cas, l’organisme fonctionne comme machine frigorifique (ildégage de la chaleur).
Par l’intermédiaire de la formule de Boltzmann reliant la probabilité à l’entropie, on calcule la proportion d’individus incommodés, en fonction d’un paramètre d’écart aux conditions de confort. Du côté chaud, les résultats coïncident avec le Discomfort index expérimental de C. Thom. Du côté froid, ils sont très vraisemblables.
On analyse ensuite les effets d’humidité et de ventilation, et on étend les résultats à des sujets soumis à la radiation.
II est donné une application spéculative au confort du voyageur spatial et une autre application au travail utilisable d’une population d’homéothermes et à son activité. On souligne le caractère statistique de la théorie.
Enfin, on conclut à la possibilité de construire un simulacre (mannequin) mesurant la sensation thermique.