En 1876, G. B. Sowerby donna le nom de Terebratula patagónica à un brachiopode rencontré á San José et à San Julián.
«Elle est tres-voisine, dit-il, de Terebratula rariabilis (British Crag) et aussi de T. bisinuata du bassin de Paris. Elle se distingue de ces deux par l’absence de sinus au bord antérieur.» La description de Sowerby est si vague qu’elle pourrait s’appliquer a une foule. d’autres esperes. Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner les superbes planches publiées par Davidson.
On verra méme que chez T. bisinuata soit d’Angleterre, soit de France, la sinuosité du bord peut disparaitre, et, dans ce cas, á no juger que d’aprés la forme extérieure, l’espéce de Sowerby arriverait ñ se confondre avec cette derniére.
Tout ceci prouve combien on doit se méfier des ressemblances genérales et des descriptions si vagues de la plupart des conchyliogistes et des explorateurs superficiels que ne révent qu’espéces nouvelles pour ajouter quelques números de plus aux catalogues de leurs collections. Il no suffit pas de dire qu’une espéee est polymorphe: il faudrait encore signaler ses variations et leur degré de fréquence. En ee qui coneerne les modifications dues á l’áge, au sexe, aux localités, il faudrait les étudier en examinant de nombreuses séries d’individus.