En 1948, Simone de Beauvoir publie son journal “L'Amérique au jour le jour" où elle raconte sa decouverte -entre janvier et mai 1947- ues villes américaines. Au fil des jours, elle voit New York et Chicago, Washington et Santa Fe, New Orléans et San Francisco. Elle voit aussi les petites villes: Reno, Rochester, Charleston, les villages: Taos, Roxbury, Oberlin, les paysages de la Nouvelle Angleterre, du Texas, de la Californie. Et, bien sûr, beaucoup d’autres régions, villes et villages.
Gourmande insatiable, elle ne veut qu’aucun “iieu priviligié interdit au touriste naïf" lui échappe. Arrivée dans une ville, elle se dit: comment y accéder?. Par où la prendre?. Que pourrai-je en saisir?. En partant, elle se demande toujours: cette ville ne m’a pas filé entre les doigts?. Avait-elle mieux à m’offrir?. Ses secrets n’étaient-ils que mirages?. Car “il y a dans son coeur l’anxiété et la gourmandise des nuits de Noël enfantines”. (Beauvoir, Simone de, “L’Amérique au jour le jour", Paris, Editions Paul Morihien, 1948, p.113) Comment être jamais certaine d’avoir tout connu, tout embrassé? Pareille ambition précipite Simone de Beauvoir dans un agenda infini: régions à parcourir, quartiers à visiter, êtres à connaître,conférences à faire, entretiens à mener, spectacles à jouir, partys à assister.