L’ univers balzacien nous a légué bon nombre de principes observés dans le vécu quotidien. Parmi ces principes il y a en un qui, par sa recurrence fait figure de loi et qu’on pourrait résumer, parodiant Rousseau, en une phase: “En province l’homme naît bon, en ville il se corrompt." Pour les personnages de cet univers quitter la province dans le but d’alier vivre en ville, aboutit, Invariablement, ou bien à l’échec des vertus, méconnues ou baffouées par le milieu, ou bien au développement de penchants ignobles. Ainsi dans le roman "La fille aux yeux d’or” Balzac porte au paroxysme cette pensée en offrant une vision dantesque de Paris avec ses cinq cercles infernaux où évoluent les différentes sphères sociales. L’installation dans la ville surgit alors comme une véritable descente aux enfers, idée tentatrice pour plusieurs écrivains du XXe. siècie, parmi lesquels deux, notamment, prennent volontiers la relève de Balzac. Ils sont Jean Giono et Jean Marie Gustave Le Clézio.